Clé N°2 de la Régénération : Le jeûne
POURQUOI (diable !) JEÛNER ? Quels sont les BIENFAITS du jeûne ? COMMENT jeûner ?
Voici un article pour vous présenter la Clé numéro 2 (sans ordre de priorité !) de la Régénération : LE JEÛNE !
C’est vrai quoi…POURQUOI se priver d’1, 2 repas, voire rester plusieurs jours sans manger…pourquoi tant de haine ?
Je vais vous expliquer pourquoi …et c’est tout le contraire !
L’organisme sait se régénérer par lui-même : digérer, assimiler, éliminer, construire, réparer, défendre etc. sont ses fonctions quotidiennes.
Il va toujours faire de son mieux pour rétablir l’équilibre (l’homéostasie) en puisant dans la vitalité disponible (nos ressources).
Mais nous sommes dans une époque FORTEMENT intoxicante. Ce n’est pas un secret, notre mode de vie actuel est hautement dévitalisant. Les niveaux de stress psychologique autant que biologique, fluctuent de manière incessante, induisant un état de vitalité minimum et instable. Ceci est causé par un mal-penser habituel comme dirait mon cher Professeur Jauvais (pensées et croyances négatives), une mal-nutrition habituelle (aliments anti-spécifiques et dénaturés) et un mode existentiel anti-biologique habituel (sédentarité, manque de culture physique oxygénante et transpirante, manque de repos, usage régulier de médicaments, d’alcool, de thé, café, tabac etc.).
Lorsque le niveau de déchets à traiter devient trop important par rapport au seuil de tolérance (spécifique à chacun), que les émonctoires les « portes de sorties » : intestins, reins, peau, poumons) sont encrassés (tel le filtre de la voiture !) et ne peuvent plus éliminer les déchets correctement, alors des symptômes plus ou moins importants/fréquents apparaissent, témoignant d’une surcharge toxinique.
Ça peut être des troubles ponctuels, puis des troubles récurrents (digestifs, hormonaux, nerveux etc.), s’installant de manière chronique (inflammations chroniques, douleurs, fatigue chronique etc.), voire devenant plus graves et évoluant vers des maladies auto-immunes, cancers etc.
La détoxination est ainsi une NÉCESSITÉ DE SANTÉ. Dans un mode de vie et une époque, surchargés de toxines, et allant dans le sens de l’épuisement de nos ressources (autant naturelles qu’humaines !), le niveau de toxines/déchets entrant dans l’organisme finit tôt ou tard (le délai et la gravité dépendant de notre vitalité, et nous sommes tous différents !) par DÉPASSER la capacité d’élimination de l’organisme.
Nous devons donc l’aider à sortir les déchets.
Et pour quelle finalité ? Pour restaurer ou développer notre vitalité pardi ! Sortir d’états de fatigue chronique, d’inflammations chroniques, de douleurs etc. Pour se sentir mieux ! Et pour se sentir bien. Tout simplement.
Le jeûne est une clé MAJEURE de détoxination. En effet, pour se détoxiner, notre organisme a besoin de vitalité. Or notre stock de vitalité (admettons un ensemble de 100%), est utilisé à environ 30-40% pour la digestion, et à peu prés pareil pour le stress/activités/contraintes. Il reste donc très peu d’énergie disponible pour la détoxination et la régénération.
On doit donc dégager de l’espace, libérer en quelques sortes de la vitalité, qui, si elle n’est plus employée à digérer (en l’occurrence), sera employée à nous nettoyer, nous réparer, nous régénérer. (Voir mon autre article sur La clé n°1 de la régénération : le repos >> https://www.facebook.com/zineb.reghay.3/posts/10158131661667879 )
QU’EST-CE QUE LE JEÛNE ?
Le jeûne dans son acception générique, est une pratique qui consiste en l’abstention totale d’aliments solides ou liquides à l’exception de l’eau pure (seulement si le sujet a soif pour ne pas fatiguer l’organisme), additionnée ou non de jus frais et crus (de carottes, ou de betteraves rouges, ou de pommes, ou de citrons ; mûrs) ou d’hydrolats végétaux.
C’est une mesure de REPOS DIGESTIF. Elle vise la mise au repos de l’organisme (du FOIE en particulier) afin de faciliter les épurations (éliminations), la régénération et la reconstitution des réserves d’énergie nerveuse (force vitale).
COMMENT LE JEÛNE NETTOIE ET RÉGÉNÈRE ?
De deux manières :
– Plus d’énergie disponible : la digestion consomme beaucoup d’énergie en « combustible » (environ 30 à 40% de l’énergie consommée par notre métabolisme est dévolue à la digestion). Il est important de préciser que la digestion ne s’arrête pas à l’estomac : ce processus comprend également l’assimilation de nutriments, qui seront ensuite filtrés/contrôlés par le foie, redistribués aux différents organes, ainsi que tout le processus d’élimination des déchets… Ainsi, lorsque nous ne mangeons pas (et donc ne digérons pas), c’est toute cette énergie non dépensée à digérer-assimiler-éliminer qui devient alors disponible pour réparer, éliminer les toxines en surplus, régénérer…et ainsi restaurer notre santé-vitalité, la maintenir, la développer.
– L’autolyse (ou autophagie) : pendant le jeûne, l’organisme utilise ses réserves pour subvenir au besoin cellulaire. Privé de nutriments, l’organisme, pour subsister va digérer sa propre masse. C’est le principe de l’autolyse. Par l’action des enzymes contenues dans chaque cellule vivante, les graisses (les lipides) sont transformées en acides gras essentiels (éléments constitutifs des cellules nerveuses en particulier), l’azote ou albumine (les protéines) en acides aminés (éléments constitutifs de la matière vivante) et le sucre de réserve (le glycogène) en glucose ; qui sont ainsi ré-introduits dans le cycle du métabolisme de la nutrition. Les tissus sont autolysés en raison inverse de leur importance pour la vie. L’organisme commence par utiliser les tissus superflus, abîmés (graisses, toxines etc.). Les organes nobles comme le cerveau, les tissus nerveux, le cœur ne sont pas affectés par cette lyse. Le jeûne est donc un processus d’auto-nettoyage sélectif de l’organisme. Il permet un transfert de ce potentiel vital vers les émonctoires, l’appareil digestif étant au repos.
Le jeûne par son action de repos physiologique et d’autolyse est ainsi un puissant nettoyeur de l’organisme (du sang, de la lymphe, mais aussi des organes comme le foie etc.) et permet d’augmenter sa vitalité.
LES DIFFÉRENTS JEÛNES !
Il existe de nombreuses manières de faire un jeûne et d’apporter du repos digestif.
On va avoir entre autres : le jeûne absolu sec (sans aliment et sans boisson pendant un temps court), le jeûne absolu hydrique (avec de l’eau et des tisane, hydrolats), le jeûne nutrimentaire (avec des jus de fruits ou de légumes coupés d’eau), le jeûne fruitarien (cure de fruits, cure de raisins, cure de pommes etc.), le jeûne de mosseri (500g d’aliments par jour), le jeûne intermittent (16h minimum sans manger incluant la nuit de sommeil) etc.
La pratique doit avant tout être ADAPTÉE à la vitalité de la personne : nature, durée, intensité.
Le jeûne absolu hydrique (on pense souvent à celui-ci quand on parle de jeûne, en termes génériques), n’est pas indiqué pour tout le monde.
Pour jeûner (on parle là de jeûne absolu hydrique), il est important de :
– Avoir une vitalité suffisante (et avoir un minimum de réserves en micro-nutriments)
– Avoir une capacité d’élimination suffisante (et donc si nécessaire libérer ses émonctoires car le jeûne met en circulation les déchets et toxines stockés)
– Vouloir jeûner : il doit être volontaire. Ne surtout pas jeûner si c’est contre son gré.
(Si l’on a des traitements en cours, demander un avis médical.)
CONTRE-INDICATIONS AU JEÛNE ABSOLU :
Une personne ne doit pas jeûner si elle a un épuisement important, en suite d’une maladie grave ou en cas d’une trop forte perte d’énergie vitale.
Mais on pourra avoir recours, de manière encadrée et suivant les cas, à la monodiète de fruits (ou jeûne fruitarien), ou la monodiète de jus de légumes qui sont fortement reminéralisant, tout en utilisant peu d’énergie combustible de digestion, et permettant ainsi une élimination des déchets et la régénération.
COMMENT FAIRE SON JEÛNE ?
Tout jeûne ou cure commence AVANT, et se termine APRèS.
Il est donc important de faire une préparation au jeûne plusieurs jours avant afin de permettre la transition de l’organisme. On parle aussi de ‘descente alimentaire’.
Il s’agira principalement de supprimer progressivement tous les aliments complexes (produits animaux, sous-produits animaux, céréales de tous types, légumineuses), puis les aliments gras et denses (avocats, olives, oléagineux, huiles, fruits secs etc.) pour ne consommer sur le dernier temps que des fruits, des légumes (en jus, crus ou vapeur suivant la tolérance estomac/intestin). Mais descente alimentaire ne veut pas dire ‘sous-nutrition’ ! Manger à sa faim (et bien s’hydrater), mais sainement et sans surcharge, tout en réduisant progressivement l’apport calorique.
Réaliser des purgations et/ou lavements avant le jeûne (puis lavements pendant le jeûne) afin de libérer les intestins de ses déchets qui pourraient y stagner est recommandé, et ce d’autant que le jeûne est long (très conseillé au-delà de 3 jours de jeûne). En effet, lorsque nous ne mangeons plus (ou alors uniquement des jus et du bouillon), le péristaltisme intestinal ralentit fortement. Mais le tube digestif continue de produire des déchets à éliminer par les selles (cellules mortes et bactéries intestinales notamment). Ainsi, vider l’intestin et réaliser des lavements tous les deux jours permet d’éviter une auto-intoxication, de faire disparaître la faim et de limiter bon nombre de symptômes liés au jeûne.
Associées à la descente alimentaire, les purges et lavements participent ainsi à diminuer les symptômes d’élimination désagréables (ou crise de désintoxication) pouvant survenir lors des premiers jours du jeûne (faiblesse, langue chargée, mauvais goût dans la bouche, urines chargées, maux de tête, nausées, vomissements, vertiges, tachycardie, douleurs lombaires, fièvre légère, brûlures d’estomac, crampes, perturbation visuelle temporaire, éruptions cutanées, angoisses, etc.). Ces symptômes sont normaux : ce sont des crises d’épuration humorales appelées crises de retour.
Le REPOS et la RELAXATION sont très importants pendant le jeûne pour aider à la régénération (le stress étant un autre très gros consommateur d’énergie dans notre quotidien !). Dans ce sens, il est recommandé de sortir de son environnement habituel
Favoriser un environnement calme (si possible dans la nature), mais aussi pendant la cure, les temps de sieste, les temps calmes et doux, la méditation en pleine conscience, la relaxation guidée, la respiration, ou encore une activité physique douce adaptée aux capacités de chacun est une autre manière d’accompagner le jeûne, en utilisant le mouvement et l’oxygénation comme catalyseur de cette cure de désintoxication.
De la même manière que le jeûne se prépare en amont, la REPRISE ALIMENTAIRE EST ESSENTIELLE pour en tirer tous les bénéfices, et même pour ne pas se créer des troubles par une reprise trop brutale !
La reprise alimentaire doit donc être progressive en qualité (dans le sens inverse de la descente alimentaire), mais aussi en quantités. Choisir les aliments dont vous allez nourrir vos cellules affamées qui auront alors tendance à tout retenir, sans oublier l’aspect psychique et sensoriel : ce moment magique de la reprise, l’association de ce moment avec certains aliments (explosion de saveurs pour les papilles !). Eviter le sel pendant quelques jours pour éviter la rétention d’eau.
Cette préparation se fait sur une durée identique à la durée du jeûne. Si vous jeûnez une semaine, alors votre préparation et votre reprise dureront chacune une semaine. Si vous jeûnez deux semaines, alors votre préparation se fera sur deux semaines, etc. Cependant, si vous avez envie d’y aller encore plus progressivement, n’hésitez pas à doubler ce temps de préparation.
ELARGIR SA VISION :
Lorsque nous jeûnons (et donc que nous nous privons volontairement de tout aliment), nous souhaitons actionner un levier puissant de régénération, car le processus digestif représente une part conséquente de l’énergie totale utilisée quotidiennement, comme nous l’avons vu.
Il existe d’autres sources de fuite énergétique, d’autant plus avérées dans notre époque moderne où les sources de stress et d’intoxication se multiplient : pollution de l’air, de l’eau, ondes électromagnétiques, stress mental et émotionnel chroniques (grâce aux nouvelles technologies mobiles notamment) etc.
Dans cette perspective, au-delà de l’abstention alimentaire, on pourrait considérer que le jeûne représente le moyen d’arrêter de gaspiller son énergie. Laquelle énergie pourra être réorientée pour la détoxination et l’auto-réparation (et/ou réutilisée en partie dans des activités externes dans le cadre du jeûne intermittent actif ou du jeûne et randonnée par exemple).
Il est alors intéressant d’envisager, autant que cela est possible, son jeûne ou sa cure, de manière globale, loin des stimuli incessants, dans un environnement naturel, calme, doux, propice à la relaxation, à l’intériorisation…à l’économie d’énergie.
De la même manière qu’il n’est pas conseillé de manger « avec le mental », il me paraît important de ne pas « jeûner avec le mental », et donc d’adopter ces pratiques de santé et de vitalité sans idéologie, en expérimentant, en conscience, avec progressivité, à l’écoute de son corps, de ses sensations, de ses pensées, de ses ressentis.
Votre santé est entre vos mains, prenez soin de vous en conscience et en joie !
Zineb Réghay Naturopathe
Humaniste, joyeuse et passionnée du Vivant !
Be happy, get stronger !
Plus de force vitale, plus d’autonomie, plus de joie !